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Merci pour ta présentation qui nous replonge dans l'histoire ! Et oui... Nous étions Gaulois !!!
Tout sur le complot des Helvètes, Séquanes et Eduens de 58 avant J.-C.
Parmi les rares Helvètes d'avant l'ère chrétienne dont le nom nous soit connu, deux seuls ont eu un rôle historique : Divico, le chef de l'armée des Helvètes lors de la victoire sur les Romains en 107 et leur porte-parole avant la défaite de Bibracte en 58 (Bellum Gallicum I, 13-14) ; et Orgétorix. Sur Orgétorix, chef du peuple helvète lors de la grande migration historique, en 58 avant J.-C., le témoignage principal est celui de César, qui nous relate, au début de la Guerre des Gaules (I, 2-4 ; 26, 4), son complot, son procès et sa mort en prison.
La cause de cette conjuration
Cette "conjuration de la noblesse" et l'échec de son protagoniste doivent être placés dans le contexte des années 61-60 avant J.-C. : au nord, les Helvètes sont harcelés "dans des combats presque quotidiens" par les Germains (I, 1, 4) et observent, au sud-ouest, la répression par les Romains du soulèvement des Allobroges (I, 6, 2-3 ; cf. Dio Cass. 37, 47-48). En plus des troubles causés par ces deux peuples voisins en guerre, les Helvètes assistent à la défaite des Eduens face aux Séquanes ; ceux-ci avaient appelé à leur secours Arioviste et les Suèves et avaient ôté aux Eduens l'hégémonie en Gaule (I, 31, 3ss.); or la victoire des Séquanes s'était accompagnée de la confiscation de leurs meilleures terres par les soldats d'Arioviste, qui exerçait une tyrannie insupportable (I, 31, 10-13).
Les Helvètes migrent, Jules César les livre à un véritable châtiment

Jules César et Divico en pourparlers après la bataille de la Saône, par Karl Jauslin, XIX ème siècle.
Pourquoi châtier les Helvètes ?
Dans son texte, Bellum Gallicum, Jules César fait appel à des motifs non seulement politiques, mais aussi aux dieux. Il se donne pour mission ultime de châtier les Helvètes ! Mais pourquoi ?
Le souvenir des Tigurins
Au passage de la Saône, César va tailler en pièces une partie des Helvètes, ceux qui n'avaient pas encore traversé le fleuve. Or, ces Helvètes, ce sont justement les Tigurins, ceux-là mêmes qui avaient, cinquante plus tôt, massacré le consul Cassius et fait passer ses troupes sous le joug.
Une guerre d'usure, de représailles
César livra les Helvètes à un véritable châtiment, en employant ses troupes contre l'arrière-garde de l'expédition helvète, tantôt sur leurs flancs, les menaçant constamment.
Venger l'arrière grand père de sa femme
César rappelle même dans son texte, que le propre arrière grand-père de son épouse Calpurnia, servant sous les ordres de Cassius lors de la défaite romaine, y avait précisément été tué en même temps que son chef. César était donc animé par une volonté de vengeance, de réparation historique éventuellement, face aux Helvètes.